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Le phénomène de la mobilité des compétences, communément appelé « fuite des cerveaux », est devenu une question très controversée. En effet, dans l’économie du savoir d’aujourd’hui, la perte de ressources humaines hautement qualifiées est un problème critique pour tout pays et en particulier pour les pays en développement qui luttent pour se positionner sur le marché mondial.
Les trois dernières décennies ont vu l’introduction d’un certain nombre de politiques visant à lutter contre la fuite des cerveaux.
Ces politiques ont été largement inspirées par une approche qui considère la migration de ressources humaines hautement qualifiées comme une perte pour le pays d’origine. Ces politiques visant soit à retenir les personnes hautement qualifiées par des mesures restrictives, soit à les attirer dans leur pays d’origine par le biais de divers programmes d’incitation n’ont pas eu beaucoup de succès pour endiguer la vague de migration hautement qualifiée.
Une nouvelle stratégie prometteuse a émergé au cours de la dernière décennie ; C’est ce qu’on appelle « l’option diaspora ». L’option diaspora vise à mobiliser des expatriés hautement qualifiés pour contribuer au développement social et économique de leur pays d’origine.
L’option de la diaspora se développe à partir d’une position totalement différente des approches traditionnelles en ce sens qu’elle reconnaît que les expatriés hautement qualifiés, bien qu’ils puissent toujours avoir des loyautés envers leur pays d’origine, pourraient ne pas nécessairement vouloir rentrer chez eux.
La particularité de l’option diaspora est donc que les expatriés n’ont pas à retourner dans leur pays d’origine, mais peuvent apporter leurs compétences et leur expertise à leur pays d’origine où qu’ils soient dans le monde.
L’option diaspora voit la création de réseaux intellectuels, principalement scientifiques et technologiques, d’expatriés établissant des liens avec leurs homologues dans leur pays d’origine et participant au processus de développement de leur pays d’origine.
Ces liens sont largement, mais pas exclusivement, facilités par les progrès des technologies de l’information, en particulier le développement de l’Internet.